6 novembre 2017 - Des millions de personnes se sont rassemblées au nom de la liberté d’expression peu après les attentats terroristes du magazine Charlie Hebdo du 7 janvier 2015. Les couleurs bleu, blanc et rouge ont décoré des monuments nationaux et urbains et ont envahi les médias sociaux en mémoire des journalistes qui ont perdu la vie ce jour-là. A ce jour, 90% des crimes contre des journalistes restent impunis et 930 journalistes ont été tués au cours des onze dernières années. Il est par conséquent important de poursuivre la contestation des personnes qui souhaitent saboter la liberté d’expression.
Afin de célébrer la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes, Ciné-ONU, en partenariat avec le gouvernement flamand, a projeté à Bruxelles le film « Rien n'est pardonné ». Ce documentaire a été tourné pendant cinq ans, mettant en scène la vie de Zineb El Rhazoui, journaliste, activiste et survivante des attentats terroristes de Charlie Hebdo à Paris. Fuyant le Maroc pendant le printemps arabe pour des raisons économiques et de sécurité personnelle, Zineb a déménagé en France où elle a commencé une carrière professionnelle en tant que journaliste pour le magazine Charlie Hebdo.
Une table ronde a suivi la projection animée par Christophe Verhellen (UNRIC), en compagnie de quatre intervenants : Nicolas Vadot (caricaturiste politique pour Le Vif/L'Express et L'Echo); Vincent Coen (réalisateur de « Rien n'est pardonné »); Guillaume Vandenberghe (réalisateur de « Rien n'est pardonné »), et Deborah Seward (UNRIC).
Après la projection, les intervenants ont unanimement convenu que « la liberté d’expression est quelque chose qui nous concerne tous ». Deborah Seward a ensuite poursuivi en disant que « quelles que soient vos convictions, il faut pouvoir les exprimer sans crainte ni représailles », soulignant la nécessité pour le gouvernement, la société civile et les médias de faire davantage pour maintenir l'institution de la liberté d'expression.
Le réalisateur, Guillaume Vandenberghe, a indiqué que son intérêt pour Zineb El Rhazoui venait de son « éloquence et de sa bravoure ». Il a expliqué que le film portait avant tout sur la représentation d'une femme, qui ne pouvait pas exprimer son opinion sans craindre pour sa vie, tout en travaillant au Maroc et en France.
Faisant référence aux attentats terroristes contre Charlie Hebdo, Nicolas Vadot a conclu que le 7 janvier 2015 n'avait pas seulement entraîné la mort tragique de onze personnes, mais qu'il s'agissait d'une attaque qui avait comme cible notre « liberté de penser ».
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